SAN CRISTO
LES TROIS CHAPELLES DU BAGNADORE Suivant la tradition, ces chapelles ont été insérées 1640 par Pier Maria Bagnadore (Orzinuovi 1545/50 - après 1620), peintre de la manière influencé par Moretto, imitateur trés habile dans l'emploi de la couleur et de la lumière, mais plus remarquable comme architecte. Après le Concile de Trente, suite à l'augmentation des pretres parmi les Jésuates et la conséquente nécessité d'enlargir l'église, le Bagnadore ouvre trois arcs dans la paroi droite pour accéder à des respectives chapelles, dont la centrale est ornée d'une cupole et communique par deux portes aux laterales. Sa base est carrée, la coupole à calotte est surmontée d'une lanterne, qui donne de la lumière à l'espace intérieur, autrefois fresqué par l'architecte lui-meme avec le thème classique des prophètes et sybilles. Aux parois il y avait des toiles à huile sur le thème de l'enfance de Jésus,c'est à dire la Naissance, la Visite des rois Mages, et la Circoncision. Plus tard l'autel centrale avec la naisssance de Jèsus sera remplacé par un autre en bois avec marqueteries de nacre, destiné à accueillir la statue du Sacré Coeur. Les deux autres toiles sont déjà restaurées HIC SS.MART. - IOANNIS.PAULI.SATURNIQUE. - OSSA QUIESCUNT L'ensemble est complété par une fresque dans la voute, qui montre S. François en gloire sur les nuages parmi des anges, d'époque tardive. Aux parois il y avait dans le passé les toiles de S. Antoine de Padoue, de l'Immaculée Conception, etc&déplacées.
Après la suppression des Jésuates le 7 décembre 1668, le blanc vetement des frères de l'eau est remplacé par le marron des fils de S. François, qui l'achètent de la République de Vénise et y restent jusqu'à la sécolarisation de Napoléon.
LE SEMINAIRE ET MONS.CAPRETTI. En 1821 le gouvernement autrichien cède la propriété toute entière à l'éveque mons. Gabrio Maria Nava, lequel y installe une partie du séminaire de S. Pietro in Oliveto. Pendant la parenthèse de la guerre d'Indépendence 1866, il est destiné à accuellir les blessés et les malades de la guerre pour la conquete de Vènise. Après il trouve sa destination comme Hospice pour les séminaristes pauvres de l'abbé Pietro Capretti, qui doit quitter le couvent voisin de S. Pietro in Oliveto, acheté entretemps par les Carmélites. Le clergé local connaissait la dévotion et le zèle de mons. Capretti pour le Sacré Coeur, sans jamais entrer dans la polémique antijanséniste. Un moment de particulière partécipation a été la fete du Sacré Coeur du 1 juin 1883, quand on posa la statue dans la chapelle omonyme. Le 1 décembre 1886 le père Piamarta célébrait dans ce meme lieu la Sainte Messe avec la partécipation de premiers quatre Artigianelli. L'année suivante il renonca à la paroisse, suivant l'orde de l'éveque, et se dédia ame et corps à l'Institut. La construction de l'orgue, confiée à Jean Tonoli, fut complétée le 18 janvier 1879. L'actuel remonte au 1888, porte le numero de série 82 de la firme Inzoli de Crema, et précède d'un nombre celui bien plus grand du dome de Cremona. Les successeurs de la très renommée firme ont terminé la restauration le jeudi 9 juillet 1998, just dans le centénaire, par l'intéressement et la contribution d'une dame de la bienfaisence. De l'an 1889 datent les nouvelles constructions des dortoirs de S. Charles et de S. Louis, celui de S. Jéan est adapté en petites chambres et S. Pierre transformé et modernisé. Ces structures existent toujours au deuxième étage: Seulement la quatrième, qui se posait entre les deux cloitres, a été abattue à cause de son instabilité. La noble figure de mons. Capretti reste à jamais liée au S. Cristo, où il meurt le 18 janvier 1890. Il y repose entre la seconde et la troisième chapelle, là où se nourrissait sa dévotion au Sacré Coeur et à la Vierge de Lourdes. Un monument le représente dans le marbre candide, au milieu d'un petit temple neogothique, projeté par Carlo Melchiotti, executé par Francesco Pezzoli, daté ANNO MDCCCIXC.III.NON.MART. Le Séminaire Mineur continue l'oeuvre de restauration en 1930 par l'intervention de Trainini Vittorio et neveu, c'est à dire le dernier des fresquistes de Brescia. Comme d'habitude, il commence du presbytère et s'arrete à l'arc du triomphe, où il decouvre le Jugement Universel et les premiers deux apotres. L'artiste n'a pas seulement sauvé et re-fresqué, mais aussi completé et ajouté de sa propre main, ce qui crée des problemes pour le travaux d'aujourd'hui.
Pendant les grandes vacances de l'été 1957 le Séminaire passe dans les nouveaux batiments de Mompiano. Le vieux couvent est vendu aux Missionaires de S. Francois Xavier de Parme, qui y s'installent tout de suite et commencent l'oeuvre de restauration de tout le complexe. Au présent le petit cloitre d'entrée se configure dans la structure originaire des douze colonnes en style tuscanique disposées sur trois cotés, désormais dégagées. Le coté nord est occupé par une haute paroi qui se termine dans l'agréable loggetta, point de vue enviable. pour un panorama sur le toits de la ville ancienne jusqu'aux nouvelles constructions vitre-ciment de Brescia 2. Une porte qui mène au cloitre de l'église et une statue di S. Joseph complètent la paroi. Le coté sud est devenu le passage entre la porte cochère et la vaste cour, autrefois champs de jeu pour les gosses destiné maintenant à parquer les voitures. Elle donne sur la ville, en particulier sur le mur d'enceinte du théatre romain, à orient est la portinerie (une fois désignée comme distillerie, de l'eau-de-vie bien entendu, et pour cause les Jésuates étaient nommés frères de l'eau), à nord se situent les batiments du couvent, tandis qu'à l'ouest sont les espaces libres de la colline et du jardin potager, précédés de la nouvelle maison et de la colline de Lourdes. Parmi les pierres tombales posées entre les colonnes, une attire l'attention à cause de ses vers latins MORTE NITENT MORES qu'on peut traduire: Dans la mort resplendissent les cotumes - si donc tu désires etre pur - apprends de la Bianca Mora - pour mourir dans la pureté. La défunte s'appellait Mora, (coutume en latin), et Bianca, ( Blanche, référence à la pureté) d'ou le jeu de paroles entre la morte et la candeur. Le troisième cloitre était accessible par un couloir sous les chambres des Supérieurs. Actuellement fermé et destiné à sacristie de la chapelle intérieure, il présente des fresques encore à découvrir autour d'un portail, ORATORIUM S.HIERONIMI, encore ce saint protecteur des réligieux, traducteur de la Bible appelée Vulgata. Le coté nord (occupé actuellement par la Librerie des Peuples ouverte au public) garde dans le vieux mur les piliers octgonales en brique du couvent de S. Pietro in Ripa, habité au XV siècle par les Chanoinnes de S. Augustin. Les documents anciens de Brescia parlent d'un grand couvent qui comprenait aussi le couvent plus en haut, aujourd'hui nommé S. Pietro in Oliveto, où résidaient les Chanoines de la Règle de S. Augustin. L' 8 juin 1172, à cause des hérétiques presents sur place, l'archeveque de Milan,Galdino, a été contraint d'intervenir et interdire les réligieux accusés qui, par conséquent, ont dù abandoner le couvent, confié à partir de ce moment là aux religieuses. Arnaldo da Brescia lui-aussi devait faire partie du groupe, s'il est vrai qu' il était chanoine et abbé, selon Jean de Salisbury. Il dut partir en exile et , quittant l'Italie , il alla en Suisse, plus tard à Paris où il rencontra Abélard, et termina sa vie décapité à Rome par ordre de l'empereur Fédérique I. L' ancien couvent se limitait-il à occuper cet angle, obtenu après excavation de la colline, ou était-il bien plus vaste? Sans doute il avait un étage supérieur, témoignagé par les petites colonnes encore sur place. Au présent il montre les nobles lignes de l'époque Rénaissance, par le rythme des colonnes, qui redoublent à l'étage supérieur, celles-ci d'époque récente en pierre tendre de Vicenza, donc un faux pour rétablir l'ancien aspect. Ici, protegées par des larges vitres, sont trois fresques provenant de l'escalier, c'est à dire une Crucifixion et deux Christ à la colonne, qui étaient placés un sur l'autre. Le plus ancien (qui se trouvait dessous et qui avait été pratiquement abimé pour faire place au nouveau) est en effect de qualité nettement supérieure Le visage en particulier est illuminé par la touchante expressivité des yeux, en surprenante analogie avec celui du Christ résussité de la Chapelle extérieure de l'église des Carmes, appellée "cappella parva" ou du cimitière, decorée par Giovanni Maria di Brescia. Devant cette dernière fresque de Christ à la colonne se termine le tour artistique-réligieux commencé aux pieds de l'escalier qui monte vers l'église dédiée à l'Eucarestie. Ce complexe résume une grande partie de l'histoire de Brescia pendant la durée de cinque siècles. Le temps a fait perdre et disparaitre beaucoup de ses oeuvres avec notre grand regret, mais le désir de le faire revivre à son acienne splendeur est encore plus fort. Il faut citer à ce moment les contributions des amis et visiteurs, de banques comme la Cariplo et la Banca S.Paolo (maintenant Banco di Brescia), du Fond Régional Frisl, qui ont permis de procéder dans les travaux de restauration, confiés à l'équipe de l'Ecole régionale ENAIP de Botticino. On prévoit de l'achever et de la présenter à la contemplation des fidèles (au moins dans sa nef centrale) pour l'anniversaire de sa consécration après cinq cents ans, c'est à dire en 2001&Bien sur à l'occasion de la fete et de la grande procession du Corpus Domini, comme on faisait autrefois. Brescia sabato 6 febbraio 1999
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